Église Saint-Martin de Néville-sur-Mer

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Église Saint-Martin de Néville-sur-Mer
Vue du sud-ouest.
Présentation
Type
ÉgliseVoir et modifier les données sur Wikidata
Diocèse
Paroisse
Paroisse Notre-Dame-du-Val-de-Saire (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Religion
CatholicismeVoir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Inscrit MH ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation
Néville-sur-Mer, Manche
 France
Coordonnées
49° 41′ 32″ N, 1° 20′ 20″ OVoir et modifier les données sur Wikidata
Carte

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L'église Saint-Martin-et-Sainte-Trinité de Néville-sur-Mer est un édifice catholique qui se dresse sur le territoire de l'ancienne commune française de Néville-sur-Mer, dans le département de la Manche, en région Normandie. Elle est inscrite aux monuments historiques.

Localisation

L'église Saint-Martin-et-Sainte-Trinité est située dans le bourg de l'ancienne commune de Néville-sur-Mer, commune intégrée à la commune nouvelle de Vicq-sur-Mer, dans le département français de la Manche.

Historique

Peu de temps après sa fondation, les seigneurs de Néville donnent le patronage de l'église à l'abbaye de Montebourg. D'après le Livre Noir (1251-1274), l'abbé percevait la moitié des poissons et les deux tiers de la dîme, évalués 40 livres avec 66 quartiers de froment. Le reste, estimé à 30 livres appartenait au curé[1].

En 1681, l'archidiacre lors d'une nouvelle visite de l'église nous apprend que : « le chœur de l'église est assez propre », mais demande que certaines représentations de saints soient enlevées, du fait de leur indécence[2]. À partir de 1682, ont reconstruit la tour-clocher en granite[note 1] en remplacement du clocher ruiné. Elle est surmontée d'une terrasse avec quatre tourillons, en s'inspirant du clocher de Saint-Pierre-Église, reliés par un garde-fou formé de balustres de granit[note 2],[note 3]. En 1686, on recouvre l'église. Ces travaux endettèrent la fabrique de 147 livres et 15 sous que le curé paya sur ses propres deniers[4].

En 1763, on abat le vieux chœur roman qui tombait en ruine ainsi que ce qui ne pouvait être conservé de l'église du XIe siècle[4]. Le reste de la nef fut allongée et le chœur agrandi et une sacristie bâtie à la suite [5]. Le presbytère est reconstruit vers 1880, sous le ministère de Benjamin Lefeuvre[4].

Lors de la Seconde Guerre mondiale, la tour a été utilisé par les Allemands qui y avaient installé un poste de surveillance et de direction de tir dans une guérite en bois[3].

Description

L'église, sous le vocable de Saint-Martin et de la Sainte-Trinité, a conservé de l'époque romane (XIe siècle), une partie de sa nef avec côté nord, trois fenêtres-meurtrières surmontées d'un larmier avec dix modillons, et côté sud, quatorze modillons du larmier, le portail méridional et deux fenêtres-meurtrières[3]. À l'intérieur, est conservé l'arc roman du chœur de l'édifice d'origine.

Au-dessus du portail méridional sur le tympan a été sculpté en 1928 un saint Martin[3].

  • Tympan et archivolte du portail méridional.
    Tympan et archivolte du portail méridional.
  • Vue de la nef et du chœur.
    Vue de la nef et du chœur.

Protection aux monuments historiques

L'église est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [6].

Mobilier

Elle abrite une perque, des lambris dans le chœur et des statues. Les bancs qui avaient été placés en 1772 furent vendus le à l'encan pour 178 livres et 5 sous et remplacés au début du XIXe siècle par les bancs actuels. À leurs mises en place, en 1772, le banc no 1 du côté de l'épître était réservé au chevalier de Beaumont, seigneur de la paroisse, le no 2 à Louis-François Lehérisier, écuyer, alors que côté de l'évangile, le no 1 était réservé à Pierre de Beaudrap, écuyer à Herclat, qui se faisait représenter par son fermier, Bon Pontus[4].

L'église abrite également un ex-voto, représentant un trois-mâts la Sainte-Laurie[7], un bénitier du XVIIe, un lutrin et une chaire à prêcher du XVIIIe, une statue du bienheureux J.-B. Michel Pontus du XXe, un retable et tabernacle, et un maître-autel du XVIIIe, un haut-relief charité saint Martin du XVIIe et une verrière de L. Mazuet du XIXe[8].

  • La console (objet classé).
    La console (objet classé).
  • Le maitre autel.
    Le maitre autel.
  • Ex-voto : la Sainte-Laurie.
    Ex-voto : la Sainte-Laurie.
  • Les fonts baptismaux.
    Les fonts baptismaux.
  • L'un des vitraux, représentant Ignace de Loyola.
    L'un des vitraux, représentant Ignace de Loyola.

Notes et références

Notes

  1. Une inscription au bas de la tour indique qu'elle aurait été achevée en 1709 « F.F.P.M.D.F. 1709, soit Fait faire par messire David Fossard, curé »[1].
  2. On retrouve ce type de clocher sur plusieurs églises du Val de Saire : Saint-Pierre-Église, Gatteville, Gouberville et Réthoville[3].
  3. Initialement on avait chargé, en 1685, Louis Besselièvre, moyennant 300 livres, d'édifier une pyramide à son sommet, couronnement qui fut abandonné[4].

Références

  1. a et b Bernage, Vikland n°6, p. 33.
  2. Bernage, Vikland n°6, p. 33-34.
  3. a b c et d Edmond Thin, Le Val de Saire : Trésors d'un jardin du Cotentin sur la mer, Éditions OREP, , 165 p. (ISBN 978-2-915762-82-2), p. 140.
  4. a b c d et e Bernage, Vikland n°6, p. 34.
  5. Bernage, Vikland n°6, p. 32.
  6. « Église », notice no PA00110525, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  7. Maurice Lecœur (photogr. Christine Duteurtre), Val de Saire, Isoète, , 173 p. (ISBN 978-2-9139-2076-7), p. 27.
  8. René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 439.

Voir aussi

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  • Église Saint-Martin de Néville-sur-Mer, sur Wikimedia Commons

Bibliographie

  • Georges Bernage, « Néville », Vikland, la revue du Cotentin, no 6,‎ juillet-août-septembre 2013, p. 33-34 (ISSN 0224-7992).

Articles connexes

Liens externes

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    • Clochers de France
    • Observatoire du patrimoine religieux
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    • Mérimée
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