Bernard de Saxe-Weimar-Eisenach

Bernard de Saxe-Weimar-Eisenach
Titre de noblesse
Duc
Biographie
Naissance

WeimarVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
(à 70 ans)
Bad LiebensteinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Karl Bernhard von Sachsen-Weimar-EisenachVoir et modifier les données sur Wikidata
Allégeance
Drapeau de la Prusse Royaume de Prusse
Drapeau de la Saxe Saxe
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Activités
Militaire ( - ), officier ( - ), officier ( - ), mathématicienVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Fils du Grand-Duc de Saxe-Weimar-Eisenach
Gendre de Georges Ier de Saxe-Meiningen
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Ida de Saxe-Meiningen (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Louise de Saxe-Weimar-Eisenach (d)
Guillaume Charles de Saxe-Weimar-Eisenach (d)
Amélie Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach (d)
Édouard de Saxe-Weimar-Eisenach
Herman de Saxe-Weimar-Eisenach
Gustave de Saxe-Weimar-Eisenach (d)
Anne de Saxe-Weimar-Eisenach (d)
Amélie de Saxe-Weimar-EisenachVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Grade militaire
Conflit
Distinctions
Blason

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Le prince Charles Bernard de Saxe-Weimar-Eisenach () est un militaire qui devient en 1815, après le Congrès de Vienne, colonel d'un régiment au service du roi des Pays-Bas. Il se bat aux batailles des Quatre-Bras et de Waterloo où il commande la 2e brigade de la 2e division hollandaise puis lutte vainement contre les désirs d'indépendance des Belges.

Jeunesse

Le prince Bernard, septième fils de Charles-Auguste, grand-duc de Saxe-Weimar-Eisenach, est né le à Weimar. Il s'engage dans l'armée prussienne et en 1806, il combat dans l'armée de Hohenlohe-Ingelfingen. Vers 1809, il s'engage dans l'armée saxonne et combat sous les ordres du maréchal Bernadotte à la bataille de Wagram. Plus tard, il se met au service des Pays-Bas.

La campagne de Waterloo

Les troupes de la 2e brigade de la 2e division hollandaise, que commande le prince Bernard, sont les premières des troupes alliées à atteindre le carrefour des Quatre Bras. La 2e brigade, bientôt rejointe par la 1re, teint position à ce carrefour pendant environ vingt-quatre heures, depuis la fin de l'après-midi du jusqu'à 15 heures le lendemain, ce qui empêche le maréchal Ney et l'aile gauche de l'armée du Nord de prendre le carrefour avant l'arrivée du gros des troupes de la coalition. Le maintien de cette position par ces deux brigades est une des actions les plus importantes des troupes alliées de toute la campagne de Waterloo.

À la bataille de Waterloo, le prince Bernard commande les forces alliées qui contrôlent les fermes de Papelotte, Fichermont et La Haie, à l'extrémité gauche des lignes de Wellington. Ces positions sont stratégiquement importantes, parce que si elles avaient été abandonnées cela aurait permis aux Français d'attaquer Wellington par le flanc, mais aussi parce que c'est de cette direction que Wellington devait recevoir des renforts prussiens. Bien qu'au cours de la bataille la IVe division de Durutte prend temporairement pied à Papelotte, la ferme ne fut jamais prise.

Chef d'Etat-major aux Pays-Bas

Lors de la révolution belge, il ordonne à David Chassé de bombarder la ville d'Anvers[1]. Il se distingua ensuite en tant que commandant d'une division hollandaise pendant la campagne des Dix-Jours et commanda les forces armées des Indes orientales néerlandaises de 1847 à 1850.

Les voyages et la passion des mathématiques

Le prince Bernard avait accompagné toute son enfance son père dans ses voyages. En 1811, il séjourna successivement à Vienne, Graz, Bologne et découvrit les collections d'antiquités de Rome au début de 1812. Chef d'État major des Pays-Bas, il reprit ses voyages en 1823 : il passa d'abord plusieurs mois en Grande-Bretagne et en Irlande avec un intérêt particulier pour les usines modernes, les mines et les écoles d'ingénieur. Au mois d'avril 1825, il partit pour l'Amérique du Nord : en l'espace de onze mois (du 26 juillet 1825 au 16 juin 1826) il traversa les États-Unis et le Canada[2], et pensa même s'y retirer : il a laissé de ce voyage des carnets extrêmement intéressants[3].

Au terme de la Revolution belge, Bernhard et son frère aîné, le prince Guillaume (1819–1839), accepta en 1837 l'invitation du tsar Nicolas Ier : ils visitèrent Saint Petersbourg, Novgorod, Moscou, Toula et Kiev, où ils rencontrèrent le prince Paskevitch, gouverneur de Pologne. Ils assistèrent aux opérations d'entraînement militaire à Voznessensk en Ukraine. Reprenant leur voyage vers la Crimée, ils séjournèrent à Odessa avant de reprendre le bateau pour Constantinople, la Sicile, Naples et enfin Rome. Bien que son fils aîné y contractât le typhus, le duc repartit pour la Hollande : son fils y mourut de pneumonie. Après le renvoi d'une grande partie de l'armée néerlandaise (1837), le duc Bernard démissionna de l'armée. Il se retira d'abord à Mannheim, où il retrouva un cercle de lettrés d'Heidelberg chez son hôtesse, la princesse Stéphanie de Beauharnais. Passionné de géométrie, en particulier de la recherche des nombres constructibles, il a composé en manuel de géométrie en 2 volumes, paru en 1842 à Iéna. En 1847, il partie avec sa famille à Madère, à l'invitation de sa belle-sœur Adélaïde de Grande-Bretagne et d'Irlande.

À son retour, il accepta de prendre le commandement de l’Armée royale des Indes néerlandaises à Java, mais fut rapatrié pour raisons de santé (il venait de perdre sa femme) au bout de trois ans. Il partagea désormais son temps entre Weimar et Liebenstein. Frappé de nouveau par la maladie en 1861, il s'éteignit l'année suivante.

Famille

Il épouse Ida de Saxe-Meiningen, fille de Georges Ier de Saxe-Meiningen le à Meiningen. Ils ont les enfants suivants :

  • Louise Wilhelmine Adélaïde (31 mars 1817 – 11 juillet 1832).
  • Guillaume Charles (25 juin 1819 – 22 mai 1839).
  • Amélie Auguste Cécile (30 mai 1822 – 16 juin 1822)
  • Édouard de Saxe-Weimar-Eisenach (11 octobre 1823 – 16 novembre 1902), qui entre dans l'armée britannique, sert lors de la Guerre de Crimée, devient colonel du 1er Life Gardes, et plus tard, maréchal britannique marié Lady Augusta Gordon-Lennox. Sans descendance.
  • Hermann de Saxe-Weimar-Eisenach (1825–1901) (4 août 1825 – 31 août 1901), épouse la princesse Augusta de Wurtemberg; une de ses filles, Pauline épouse Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach (1844-1894).
  • Frédéric-Gustave Charles (28 juin 1827 – 6 janvier 1892), marié à Pierina Marocchia nobile di Marcaini, créé Baronne de Neuperg (23 mai 1872). Pas de descendance.
  • Anne Amélie Marie (9 septembre 1828 – 14 juillet 1864).
  • Amélie de Saxe-Weimar-Eisenach (20 mai 1830 – ), qui épouse Henri d'Orange-Nassau.

Bibliographie

  • Heinrich Luden (de) (éd.): Reise Sr. Hoheit des Herzogs Bernhard von Sachsen-Weimar-Eisenach durch Nord-Amerika in den Jahren 1825 und 1826. Erster Theil. (1828) avec 16 ill., 4 eaux-fortes, 3 plans et 2 cartes. Weimar.
  • Heinrich Luden (éd.), Reise Sr. Hoheit des Herzogs Bernhard von Sachsen-Weimar-Eisenach durch Nord-Amerika in den Jahren 1825 und 1826. Zweiter Theil. (1828). Avec 9 ill., 2 cartes et un plan. Weimar
  • Heinrich Luden (éd.), Reise Sr. Hoheit des Herzogs Bernhard von Sachsen-Weimar-Eisenach durch Nord-Amerika in den Jahren 1825 und 1826. Tafelband. Weimar.
  • (de) Gottfried Theodor Stichling (de), « Bernhard, Herzog von Sachsen-Weimar », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 2, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 450-453
  • Richard Starklof, Das Leben des Herzogs Bernhard von Sachsen-Weimar-Eisenach. Königlich niederländischer General der Infanterie (1865-66). 2 vol., Gotha.
  • Heike Paulsen, Medizinische Betrachtungen innerhalb der Reisetagebücher über Nordamerika von Paul Wilhelm von Württemberg, Prinz Maximilian zu Wied und Herzog Bernhard zu Sachsen-Weimar-Eisenach. thèse soutenue le 16 mars 2011. Impr. avec l'autor. de la faculté de Medecine de l'université de Cologne 2011.

Références

  1. Jean Stengers, Les racines de la Belgique : jusqu'à la révolution de 1830, t. 1 : Les racines de la Belgique., Bruxelles, Editions Racine, , 342 p. (ISBN 978-2-87386-218-3 et 978-2-873-86249-7), p. 199-200.
  2. (de) Gustav Seibt, « Wo die Freiheit wohnt », Süddeutsche Zeitung,‎ (ISSN 0174-4917, lire en ligne)
  3. (de) duc Bernard de Saxe-Weimar-Eisenach et Walter Hinderer et Alexander Rosenbaum (dir.), Das Tagebuch der Reise durch Nord-Amerika in den Jahren 1825 und 1826, Wurtzbourg, Königshausen & Neumann, coll. « Stiftung für Romantikforschung, n° 60 », .

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Bernard de Saxe-Weimar-Eisenach, sur Wikimedia Commons

  • Ressource relative à la rechercheVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Biodiversity Heritage Library
  • Ressource relative aux beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • British Museum
  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Biografisch Portaal van Nederland
    • Deutsche Biographie
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • LCCN
    • GND
    • Pays-Bas
    • WorldCat
  • icône décorative Portail de l’histoire militaire
  • icône décorative Portail du Premier Empire
  • icône décorative Portail du royaume de Prusse