Johannes Baader

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Johannes Baader
Naissance
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StuttgartVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
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Adldorf (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
-Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
allemandeVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Architecte, photographe, journaliste d'opinion, dessinateur, écrivain, artiste des nouveaux médiasVoir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement
DadaVoir et modifier les données sur Wikidata

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Johannes Baader, né le à Stuttgart[1] en royaume de Wurtemberg et mort le dans un asile de vieillards à AdldorfAdldorf, village d'Eichendorf en Basse-Bavière (Allemagne), est un architecte et un écrivain dada allemand.

Biographie

Après des études d'architecture à l'École nationale du bâtiment et de la construction de Stuttgart, doublées d'un apprentissage de la maçonnerie, Johannes Baader devient architecte à l'Union des artistes pour la sculpture tombale monumentale de Dresde (1903).

À la visite de conscription, il est déclaré inapte au service militaire pour cause d'une psychose maniaco-dépressive.

En 1914, il écrit et publie « Quatorze lettres adressées au Christ » dans lesquelles il se présente comme sa réincarnation et, à la déclaration de guerre, il adresse une lettre à Guillaume II, lui interdisant de poursuive le conflit, ce qui lui vaut une condamnation de deux ans. Il réalise des dessins utopiques, métaphysiques et messianiques aux dimensions monumentales, qu'il nomme "architecture spirituelle".

Installé à Berlin, en 1915, il rencontre Raoul Hausmann. En 1917, ils contribuent à la revue "Der Dada" et mènent des actions spectaculaires comme celle de fonder une "église-refuge" pour protéger les déserteurs. À la fin de 1918, Baader publie le tract « A.K.12 » dans lequel il établit un parallèle entre les versets de l'Apocalypse et la date de l'armistice qui entérine la défaite de l'Allemagne. Le dimanche 17 novembre, s'autoproclamant "Oberdada" (Chef dada ou Super dada), il provoque un scandale dans la cathédrale de Berlin en parvenant pendant un office à monter en chaire pour y haranguer la foule en prononçant un discours dont le plus clair affirme que dada sauvera le monde et s'achevant par la sentence « Le Christ, vous vous en foutez »[2],[3]. Arrêté pour blasphème, Johannes Baader écrit au ministre de la Culture pour revendiquer son droit à la liberté d'expression.

En 1919, toujours avec Hausmann (« Sans Baader, Dada n'aurait pas eu lieu à Berlin »), ils fondent l'"ARDUA" (Antinationaler Rat der Unbezahlten Arbeiter (Comité anti-national des travailleurs non payés)), le "Club der Blauen Milchstrasse" (Club de la Voie Lactée) et annoncent la naissance (pour le 1er avril) de la république dadaïste Nikolassee (Tristan Tzara n'a cessé de proclamer que tous les Dadas sont présidents). En juin de la même année, après avoir annoncé la mort puis la résurrection d'"Oberdada", il participe à la première exposition Dada à Berlin avec son installation monumentale « Grandeur et déclin de l'Allemagne (Histoire fantastique de la vie d'Oberdada) » : assemblage de photos, journaux et divers objets d'une hauteur de près de 3 mètres, dont il ne reste que quelques photographies.

En réaction au traité de Versailles signé le , Baader publie « Buch des Weltfriedens-Handbuch des Oberdada (Livre de la paix mondiale-Guide de l'Oberdada) ». Lors de l'instauration de la République de Weimar, il jette des tracts « Dadaïstes contre Weimar » dans l'enceinte de l'Assemblée nationale et se proclame "président du monde et de l'univers" sur sa carte de visite.

Après sa période dada, il pose sa candidature aux cours de Walter Gropius au Bauhaus mais elle n'est pas retenue. En 1920, il quitte Berlin pour Hambourg où il travaille comme journaliste. Dans les années 1930, son goût pour la mythologie le font passer, à tort, pour un adepte de l'idéologie nazie.

Johannes Baader reste un dadaïste méconnu à cause de la destruction d'une grande partie de ses manuscrits et albums de collages[réf. nécessaire]. Au moment de quitter Berlin, il les confie à une amie. En 1939, celle-ci les emporte en Poméranie, mais la maison où elle s'est réfugiée est pillée par l'Armée rouge. Les documents restés à Berlin ont échappé à la destruction de la capitale.

Quelques œuvres

Collages (1919-1922)
  • Collage A
  • Portrait de Raoul Hausmann
  • Reklame für mich
  • Der Oberdada Baader, 1921[4]
  • Dada Milchstrasse
  • Je suis Dieu
  • Gedankenbuch
  • Lettre-collage à Tristan Tzara du
  • Double portrait Baader-Hausmann, photographie
Assemblage monumental (1920)
  • Deutschlands Grösse und Untergang (Grandeur et déchéance de l'Allemagne)

Bibliographie

  • Laurent Le Bon (sous la direction de) « Dada », catalogue de l'exposition présentée au centre Pompidou à Paris (oct. 2005-jan. 2006), éditions du Centre Pompidou, Paris, 2005.
  • Giovanni Lista « Dada libertin & libertaire », l'insolite, Paris, 2005
  • (en) Joshua Paul Haake, Johannes Baader : Mysticism and Utopian Ideology of the Oberdada, Webster University, , 160 p.
  • J. P. A. Akoun, Akoun CV : XIX : XX Répertoire biographique d'artistes de tous pays des XIXe et XXe siècles, , 1481 p. (ISBN 978-2-85917-429-3, lire en ligne), p. 95
  • (de) Franklin Kopitzsch et Dirk Brietzke, Hamburgische Biografie-Personenlexikon, Volume 2, Wallstein Verlag, , 478 p. (ISBN 978-3-7672-1366-1, lire en ligne), p. 36
  • Raoul Hausmann, Courrier Dada, Editions Allia, , 188 p. (ISBN 978-2-84485-140-6, lire en ligne), p. 71
  • (de) Deutsche Biographische Enzyklopädie, vol. 1, Munich, , 925 p. (lire en ligne), p. 291

Notes et références

  1. Deutsche Biographische Enzyklopädie, 2005
  2. Georges Hugnet, Dictionnaire du dadaïsme, Jean-Claude Simoën, Paris, 1976, p. 12-13.
  3. Greil Markus, Lipstick Traces, éditions Allia, seconde édition 2018, p. 354-355.
  4. Reproduction in Laurent Le Bon, p.4

Liens externes

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