Raid de la mer Noire

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Raid de la mer Noire

Pendant Première Guerre mondiale

Description de cette image, également commentée ci-après
Le port de Novorossiïsk bombardé par le croiseur Midilli le 29 octobre 1914

Données clés
Localisation Novorossiïsk
Sébastopol
Odessa
Planifiée par Mehmed V
Wilhelm Souchon
Date
Issue Entrée en guerre de l'Empire ottoman

modifier Consultez la documentation du modèle

Le raid de la mer Noire est une opération navale ottomane, ainsi qu'en partie menée par des bateaux allemands sous pavillon ottoman, menée le . Elle vise les trois ports alors russes de Novorossiïsk, Sébastopol et Odessa.

Contexte

Les flottes russe et ottomane en présence

En 1914, la mer Noire est bordée par quatre États seulement : l'Empire russe, l'Empire ottoman, la Roumanie et la Bulgarie. De ces quatre, la Russie est incontestablement la puissance maritime dominante[1].

État des forces navales russes en mer Noire en 1914[1]
Type de navires Drapeau de l'Empire russe Empire russe
Grands contre-torpilleurs 14 Type Kazarskii : 1
Type Kapitan Leitnant Baranof : 4
Type Bespokoyni : 9
Petits contre-torpilleurs 13 Type Stroguii : 4
Type Zavidnii : 9
Cuirassés d'escadre 7 Type Sinop : 2
Type Tri Sviatitelia : 1
Type Panteleimon : 3
Croiseurs 3 classe Bogatyr : Otchakov et Pamiat Merkouria
Abdul Mecid, croiseur ottoman coulé puis renfloué sous le nom de Prut
Torpilleurs 11
Sous-marins 11 Deux de la Classe Losos (ru)
Deux GermaniaKrupp
Le Krab de type Naletoff
Trois types Boubnov
Trois types Gallant
Dreadnoughts 3 Impératrice Maria
Empereur Alexandre III
Impératrice Catherine la Grande

Les navires allemands

Dès 1912, Le croiseur léger SMS Breslau et le croiseur de bataille SMS Goeben patrouillent en mer Noire afin de protéger les navires allemands contre la marine russe. Lors de la déclaration de guerre, ces deux navires se retrouvent piégés dans la Méditerranée, le détroit de Gibraltar étant puissamment gardé par la flotte britannique. Après avoir mené quelques opérations de bombardement contre les ports français en Algérie, les deux navires poursuivis par les Anglais se réfugient à Constantinople, où l'état-major allemand décide le de les vendre à son allié ottoman, qui obtient alors ses deux plus puissants navires. Par cette vente fictive, le Breslau est renommé Midilli et le Goeben devient le Yavuz Sultan Selim. Au passage, Wilhelm Souchon devient commandant en chef de la marine ottomane le [2],[3],[4].

Loin d'être un pis-aller, cette opération est pour le haut-commandement allemand une occasion de renforcer son allié turc afin d'empêcher une jonction au sud-est entre les Franco-britanniques et les Russes, ainsi que de gêner ces derniers dans leurs évolutions en mer Noire[2]. Ces navires ne suffisent pas à contrebalancer la supériorité navale russe, mais ils sont plus rapides que leurs homologues slaves[5].

Le raid

Carte de la mer Noire montrant les trajets de bateaux partant du Bosphore en direction des côtes septentrionales.
Les trajets des bateaux turcs lors du raid.
Article détaillé : Bataille d'Odessa (1914).

Le , Wilhelm Souchon conduit le Breslau / Midilli devant Sébastopol et bombarde le port militaire ; au même moment, le Goeben / Yavuz Sultan Selim bombarde Odessa[5].

Conséquences

En réponse à l'agression, du 2 au 5 novembre, la France, le Royaume-Uni et la Russie déclarent toutes trois la guerre à l'Empire ottoman[5],[3].

Cependant, plusieurs ministres Jeunes-Turcs en désaccord avec cette politique protestent. En particulier, Mehmet Cavit Bey démissionne à la suite du raid[6].

Notes et références

  1. a et b Igor Delanoë 2010, L'état des forces dans le bassin de la mer Noire, p. 81 & 82.
  2. a et b Igor Delanoë 2010, L'état des forces dans le bassin de la mer Noire, p. 79 & 80.
  3. a et b Jean-Jacques Becker 2010, p. 18.
  4. Volker Saux, « Chute de l'Empire ottoman : l'Allemagne, cet allié fatal », Geo, no 42,‎ (ISSN 0220-8245, lire en ligne).
  5. a b et c Igor Delanoë 2010, Le face-à-face germano-russe, ou la confrontation de deux stratégies navales, p. 83.
  6. Mustafa Aksakal (en), « En Turquie, les séquelles de cette guerre sont fortes », Le Monde,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne).

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Raid de la mer Noire, sur Wikimedia Commons

Bibliographie

  • [Igor Delanoë 2010] Igor Delanoë, « Le bassin de la mer Noire, un enjeu de la Grande Guerre en Méditerranée », Cahiers de la Méditerranée, no 81,‎ , p. 75-90 (ISSN 1773-0201, DOI 10.4000/cdlm.5478, lire en ligne)
  • [Jean-Jacques Becker 2010] Jean-Jacques Becker, « La Grande Guerre en Méditerranée. L’Empire ottoman dans la guerre », Cahiers de la Méditerranée, no 81,‎ , p. 17-23 (ISSN 1773-0201, DOI 10.4000/cdlm.5425, lire en ligne)
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