Terreur

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Appel des dernières victimes de la Terreur.
Travail forcé dans un goulag pour les opposants pendant la Grande terreur en URSS.

Le mot « terreur », dans le sens que lui donne le dictionnaire de « peur collective qu'on fait régner dans une population pour briser sa résistance; régime politique fondé sur cette peur, sur l'emploi des mesures d'exception »[1], apparaît en 1789. Le mot « terrorisme » (apparu en 1794) sera enregistré pour la première fois dans le supplément de 1798 au Dictionnaire de l'Académie française pour désigner une réalité nouvelle créée par la Révolution française, de même que ses dérivés « terroriser » (apparu en 1796 dans le sens premier de « frapper de mesures d'exception ») ; « terroristes » (apparu en 1794). La terreur est un mode de gouvernement, « permettant au pouvoir en place de briser, à force de mesures extrêmes et d'effroi collectif, ceux qui lui résistent[2]. »

Le sens du mot « terrorisme » évolue par la suite, dès le début du XIXe siècle, pour désigner désormais une stratégie de contestation violente de l'État (par exemple, l'attentat de la rue Saint-Nicaise). De méthode de conservation et de protection de l'État, il devient alors l'outil de sa remise en cause.

Cadavre d'un homme mort de faim dans la rue pendant la terreur communiste de l'Holodomor en Ukraine.
Victimes de la terreur des Khmers rouges du régime communiste du Kampuchéa démocratique.

Le terme « terreur » renvoie à :

  • pour l'individu, l'état de peur extrême ;
  • pour l'expression de la violence politique, voir terrorisme.

Histoire

  • en France pour la période de la Révolution française comprise approximativement entre et thermidor an II (), la Terreur désigne tout à la fois l'Etat d'exception, les violences d'État et les exactions d'individus se réclamant de son autorité[3] commises dans le cadre de la guerre de Vendée, des insurrections fédéralistes ou contre des individus censés menacer la Première République. Les actions réactionnaires ou conservatrices exercées contre la Terreur jusqu'au Consulat, avec un pic en 1795, ont été qualifiées de Terreur blanche.
  • pour la période qui suit le coup d'État du 18 fructidor an V, la terreur fructidorienne fut principalement administrative et consista notamment à empêcher le retour des émigrés[4]; Voir aussi la Terreur blanche de 1815 et Verdets.
  • en Russie pour la période qui suit la Révolution d', la Terreur rouge désigne la terreur exercée par le Parti communiste, dont la principale est celle de 1918-1920 en Russie, exercée par la police politique Tchéka ; les actions commises par les contre-révolutionnaires russes de 1917 à 1919 ont été dénoncées comme de Terreur blanche. L'expression « Grande Terreur » a souvent été utilisée pour désigner l'époque des Grandes Purges décidées par Staline et organisées par Nikolaï Iejov en URSS (1937-1938).

Arts

Références

  1. Le Petit Robert, 1993.
  2. Gérard Chaliand, Pierre Dabezies, Sylvia Preuss-Laussinotte, Jean Servier, « Terrorisme », Encyclopædia Universalis (lire en ligne), consulté le 9 février 2013.
  3. Jean-Clément Martin, La Terreur, Perrin, , 234 p., p10-11
  4. Denis Woronoff, La République bourgeoise de Thermidor à Brumaire, 1794-1799, Paris, Seuil, coll. « Points Histoire, Nouvelle histoire de la France contemporaine », , 246 p. (ISBN 2-02-000654-5), p. 195

Voir aussi