Alain Vivien

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Vivien.

Alain Vivien
Illustration.
Fonctions
Secrétaire d’État chargé des Affaires étrangères

(10 mois et 16 jours)
Président François Mitterrand
Gouvernement Cresson
Prédécesseur Edwige Avice (ministre déléguée)
Successeur Georges Kiejman (ministre délégué)
Député français

(2 ans, 10 mois et 24 jours)
Élection 12 juin 1988
Circonscription 9e de Seine-et-Marne
Législature IXe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Jacques Heuclin

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Seine-et-Marne
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC

(12 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 11 mars 1973
Réélection 19 mars 1978
21 juin 1981
Circonscription 1re de Seine-et-Marne
Législature Ve, VIe et VIIe (Cinquième République)
Groupe politique PSRG (1973-1978)
SOC (1978-1986)
Prédécesseur Marc Jacquet
Successeur Proportionnelle par département
Biographie
Date de naissance (85 ans)
Lieu de naissance Melun (France)
Nationalité Français
Parti politique PS
Profession Homme politique

Alain Vivien
Maires de Combs-la-Ville
modifier Consultez la documentation du modèle

Alain Vivien, né le à Melun, est un homme politique français, membre du Parti socialiste.

Biographie

Fils d'instituteur, après des études à l'Université de Paris, il enseigne l'histoire comme professeur dans le second degré de 1964 à 1973. Il adhère au Parti socialiste et est élu conseiller général du canton de Brie-Comte-Robert en 1970, puis député de Seine-et-Marne en 1973. Il devient membre du Comité Directeur du Parti socialiste (1975-1978). En 1983, il se présente, sans succès, à la mairie de Melun. Depuis 2003, il est président de l'association « Pour mieux connaître le Tchad ».

Il est surtout connu pour avoir dirigé la MILS, mission interministérielle de lutte contre les sectes. Son rapport de 1983 a été publié sous le titre Les Sectes en France (La Documentation Française 1985).

Fonctions

Mandats

  • Secrétaire d'État aux Affaires étrangères du gouvernement Édith Cresson (du au )
  • Député socialiste de la 1re circonscription de Seine-et-Marne (1973 – 1986), puis de la 9e (1988-1991).
  • Conseiller général du canton de Brie-Comte-Robert (1970-1982).
  • Maire de Combs-la-Ville (1977-1983 et 1989–1992)
  • Conseiller municipal de Melun (1983-1989)
  • Vice-président de l'Assemblée nationale (1982-1983)

Autres fonctions

La lutte contre les sectes

Alain Vivien est surtout connu pour la part qu’il a prise dans la lutte contre les sectes.

Dès 1978, il est le parlementaire le plus impliqué dans une action d’information sur les sectes lancée dans le cadre de la commission des lois de l’Assemblée Nationale.

Ce travail sera interrompu par la dissolution de l’Assemblée Nationale de 1981.

Cependant dès 1982, le Premier ministre Pierre Mauroy lui commande un rapport, achevé en 1983 mais rendu public seulement en 1985 : Le rapport Vivien - Les sectes en France : expressions de la liberté morale ou facteurs de manipulations ?

« La répercussion médiatique est forte en 1986 – même Michel Polac consacre un numéro de Droit de réponse aux sectes[1]. »

Introduction du rapport : « Les sectes déchaînent les passions, parce qu'elles enchaînent les hommes. Mais que sont-elles réellement? De la volonté de puissance du gourou à l'exploitation constante de la crédulité et du travail des adeptes, les sectes marchent au même pas. Encore faut-il les connaître si l'on veut éviter les pièges qu'elles tendent aux plus fragiles d'entre nous. Aucune enquête systématique n'avait été faite en France où l'on ignore, le plus souvent, l'expérience des pays étrangers confrontés aux mêmes difficultés. Ce rapport au Premier Ministre vient combler cette lacune. Alain Vivien, député de Seine-et-Marne, vice-président de l'Assemblée nationale, s'est interdit d'apprécier le contenu idéologique ou religieux des sectes pour s'en tenir à l'analyse de leurs seules pratiques. Face à leur emprise, il propose de défendre le libre arbitre, condition de l'exercice effectif de ces libertés essentielles que sont les libertés de penser et de croire, de se réunir et de s'exprimer. L'usage extrême des libertés par certains ne doit pas détruire la liberté elle-même - la nôtre et celle d'autrui. »[2]

Ce rapport est le premier document diffusé par un gouvernement français qui met en garde contre l’existence de « sectes » au sens clairement établi de groupes dangereux et qui reprend les termes mis en avant par les associations anti-sectes comme la « volonté de puissance des gourous » ou « l’exploitation des adeptes ».

Le rapport établit que très peu de familles sont réellement concernées par un problème de secte, mais que les familles concernées réagissent très vivement et ont constitué des associations de lutte contre les sectes. Alain Vivien alerte le Premier ministre de la pratique d’enlèvements d’adeptes appelée déprogrammation (deprogramming) par des parents, aidés par lesdites associations, en réaction au manque de réponse à leurs inquiétudes de la part des représentants de l’État.

Le rapport est très alarmiste et souligne que l’opinion est très concernée par le problème notamment par l’entremise des médias.

Alain Vivien prescrit différentes mesures pour lutter contre les sectes comme une loi permettant la mise sous tutelle d’une personne majeure adepte d’une secte sur la demande de ses parents ou de ses enfants.

« Le juge pourrait alors prononcer une mise sous tutelle provisoire, conformément à un nouvel alinéa qui pourrait être adjoint à l'article 488 du Code civil. »

Il reviendra plus tard semble-t-il sur l’idée de légiférer contre les sectes comme en témoigne cet extrait d’interview publiée dans le Figaro le  :

« Il ne faut pas créer de législation particulière au risque de faire apparaître les sectes pour des martyrs. L’arsenal dont nous disposons est tout à fait suffisant, il suffit de l’appliquer ! ».

Alain Vivien prescrit également la mise en place d’un organisme rattaché au Premier ministre chargé du problème des sectes.

Cet organisme sera créé en 1996 sous le nom d'Observatoire interministériel sur les sectes. Alain Vivien en deviendra le président quand celui-ci prendra le nom de Mission interministérielle de lutte contre les sectes (MILS) en 1998.

Alain Vivien démissionnera de ce poste en 2001. Son action a été vivement critiquée par des observateurs étrangers, comme le Département d’État américain, qui parlait alors de discriminations religieuses, et par des universitaires comme Massimo Introvigne du CESNUR en Italie.

Une vive controverse autour des activités publiques et associatives d'Alain Vivien et de son épouse éclate, dont le magazine Le Point se fait l’écho dans son édition du , en ces termes :

« (…) Démissions, putschs, luttes intestines et bisbilles finissent même par inquiéter le cabinet de Lionel Jospin. Car le linge sale, lavé en famille dans le petit monde des pourfendeurs de gourous, déteint peu à peu sur la vénérable Mission Interministérielle de Lutte contre les Sectes (MILS), un « service du Premier ministre » installé à deux pas de l'hôtel Matignon. (…) Président de la MILS, Vivien est toujours administrateur du CCMM (Centre Contre les Manipulations Mentales), tandis que son épouse, directrice administrative, s'y comporte en gouvernante. »[3]

Après sa démission de la MILS, Alain Vivien ne paraît plus que rarement en tant qu’expert des sectes.

Principales publications

  • Alain Vivien et Mireille Raunet, Les Français de l'Etranger, Paris (PUF, coll. Que Sais-Je ?) 1997
  • Alain Vivien, Les Sectes, Paris (Odile Jacob) 2003
  • Alain Vivien, A l'Orient de la Brie, Histoire de la franc-maçonnerie en brie historique, Melun (Les Éditions Amatteis) 2005

Notes et références

  1. Intervention de Monsieur Paul Airiau, Docteur en histoire, lors du Séminaire Sectes & Laïcité 2003-2004 de la MIVILUDES
  2. Texte complet du rapport Vivien
  3. Sectes : Les pourfendeurs se déchirent, actualité France : Le Point

Voir aussi

Liens externes

  • Ressource relative à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Base Sycomore
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • GND
    • Belgique
    • Pays-Bas
    • WorldCat
v · m
Gouvernement Édith Cresson ()
Sous la présidence de François Mitterrand
Éducation nationale
Lionel Jospin, ministre d’État
Secrétaire d'État à l'Enseignement technique : Jacques Guyard

Édith Cresson
Premier ministre
Économie, Finances, et Budget
Pierre Bérégovoy, ministre d’État
Ministre délégué au Budget : Michel Charasse
Ministre délégué à l'Industrie et au Commerce extérieur : Dominique Strauss-Kahn
Ministre délégué au Commerce et à l'Artisanat puis ministre délégué à l'Artisanat, au Commerce et à la Consommation (2) : François Doubin
Ministre délégué aux Postes et Télécommunications : Jean-Marie Rausch
Secrétaire d'État au Commerce extérieur : Jean-Noël Jeanneney
Affaires étrangères
Roland Dumas, ministre d’État
Ministre déléguée aux Affaires européennes : Élisabeth Guigou
Ministre déléguée à la Francophonie : Catherine Tasca
Secrétaire d'État à l'Action humanitaire : Bernard Kouchner
Secrétaire d'État aux Affaires étrangères : Alain Vivien
Fonction publique et Modernisation de l'administration (1) Jean-Pierre Soisson, ministre d’État (dém) (4)
Ville et Aménagement du territoire
Michel Delebarre, ministre d’État
Secrétaire d'État à la Ville et à l'Aménagement du territoire : André Laignel
Justice, garde des sceaux
Henri Nallet
Ministre délégué à la Justice : Michel Sapin
Défense
Pierre Joxe
Secrétaire d'État à la Défense : Jacques Mellick
Intérieur
Philippe Marchand
Secrétaire d'État aux Collectivités locales : Jean-Pierre Sueur
Culture et Communication
Jack Lang, porte-parole du Gouvernement
Ministre délégué à la Communication : Georges Kiejman
Secrétaire d'État aux Grands travaux : Émile Biasini
Agriculture et Forêt Louis Mermaz
Affaires sociales et Intégration
Jean-Louis Bianco
Ministre délégué à la Santé : Bruno Durieux
Secrétaire d'État aux Affaires sociales et à l'Intégration : Kofi Yamgnane
Secrétaire d'État à la Famille et aux Personnes âgées puis secrétaire d'État à la Famille, aux Personnes âgées et aux Rapatriés (3) : Laurent Cathala
Secrétaire d'État aux Handicapés et Accidentés de la vie : Michel Gillibert
Travail, Emploi et Formation professionnelle
Martine Aubry
Secrétaire d'État aux Droits des femmes puis secrétaire d'État aux Droits des femmes et à la Vie quotidienne (2) : Véronique Neiertz
Équipement, Logement, Transports et Espace
Paul Quilès
Ministre délégué au Tourisme : Jean-Michel Baylet
Secrétaire d'État au Logement : Marcel Debarge
Secrétaire d'État aux Transports routiers et fluviaux : Georges Sarre
Secrétaire d'État à la Mer : Jean-Yves Le Drian
Coopération et Développement Edwige Avice
Départements et Territoires d'Outre-Mer Louis Le Pensec
Recherche et Technologie Hubert Curien
Relations avec le Parlement Jean Poperen
Jeunesse et Sports Frédérique Bredin
Environnement Brice Lalonde
Anciens Combattants et Victimes de guerre (1) Secrétaire d'État aux Anciens combattants et Victimes de guerre : Louis Mexandeau
  • Ordonnancement par ordre de préséance
  • (dém) Démission
  • (1) Rectificatifs publiés le 4 juin 1991
  • (2) Ajustements du 25 mai 1991
  • (3) Ajustement du 22 juillet 1991
  • (4) Remaniement du 28 mars 1992
( ROCARD II) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (BÉRÉGOVOY )
  • icône décorative Portail de la politique française
  • icône décorative Portail de Seine-et-Marne
  • icône décorative Portail du socialisme